mardi 5 octobre 2010

Comedie Française

LOUIS de FUNÈS ( Le comédien français le plus célèbre )







Elections Brésiliennes






Le Brésil de Lula: une diplomatie imaginative.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/10/04/grace-a-une-diplomatie-imaginative-le-bresil-a-gagne-sa-place-dans-les-cercles-de-decision-internationaux_1413389_3222.html

A
près sept ans de présidence "Lula", le Brésil n'a plus grand-chose en commun avec ce qu'il était fin 2002, au crépuscule de l'ère Cardoso. Alors qu'a eu lieu le 3 octobre le premier tour de l'élection présidentielle, qui voit s'affronter Dilma Rousseff et José Serra, Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques, explique en quoi la politique diplomatique de "Lula" se démarque de celle de son prédécesseur et comment le pays est passé du statut d'Etat-pivot à celui de nation émergente.

En sept ans de présidence, Luiz Inacio "Lula" da Silva a fait du Brésil un pays reconnu et respecté sur la scène internationale. En quoi sa politique étrangère se démarque-t-elle de celle de son prédécesseur, Fernando Henrique Cardoso ?

Avec Lula, le Brésil est entré non seulement dans une phase d'assainissement, mais aussi de croissance, qui a donné au pays des moyens d'expression internationaux dont il ne disposait pas jusque-là. Sous l'ère Cardoso [1995-2003], le Brésil avait été régulièrement secoué, soit par des crises politiques, soit par des crises financières. Depuis une dizaine d'années, il connaît une période de grande stabilité à la fois politique, institutionnelle et économique. En un sens, il était logique que cela se retrouve au niveau de la politique extérieure du pays. L'apport majeur du gouvernement de "Lula" est d'avoir compris que le pays disposait de marges de manœuvre inédites et de les avoir exploitées au maximum. Cela s'est traduit par une diplomatie tout à fait imaginative qui a donné au Brésil – on s'en aperçoit aujourd'hui – une place de pays émergent de plus en plus intégré dans les cercles de décision internationaux.

Comment cette "diplomatie imaginative" s'est-elle concrétisée ?

Dès son accession au pouvoir, en 2003, Lula a clairement marqué sa volonté de voir le Brésil jouer un rôle nouveau dans la gouvernance mondiale. Dans cet esprit, il a amorcé un rapprochement avec l'Inde et l'Afrique du Sud. L'objectif était de constituer un groupe de pression capable de modifier le processus de prise de décision au sein de l'OMC [Organisation mondiale du commerce]. Cette initiative, prise au printemps 2003, a eu une incidence directe sur la réunion du mois de septembre suivant, qui se tenait au Mexique, à Cancun. C'est là que se situe le point de départ du G22 [réunion des ministres des finances et des gouverneurs de banque centrale des pays du G7 et de quinze autres pays], qui a lui-même préludé à la naissance du G20, en 1999. Cancun a marqué un tournant car, jusqu'à ce moment, seule la triangulation entre l'Europe, les Etats-Unis et le Japon prévalait. Par la suite, le Brésil a multiplié les initiatives transversales, c'est-à-dire Sud-Sud, ce qui était totalement inédit. Des groupes de concertation pérennes ont ainsi été créés, entre l'Amérique du Sud et la Ligue arabe en 2005, mais aussi entre l'Amérique du Sud et l'Afrique noire. Cela n'a cependant pas empêché le pays de participer à des structures verticales Nord-Sud, comme par exemple le G4 avec l'Allemagne, l'Inde et le Japon – structure destinée à promouvoir la candidature de ces quatre pays comme membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU – ou le groupe de travail conjoint avec les Etats-Unis sur l'éthanol en 2007. Parallèlement, le Brésil s'est aussi investi dans des coopérations de type sud-américain, dont la plus connue est l'Unasur [Union des nations sud-américaines], fondée en mai 2008 à Brasilia. Cette organisation a joué un rôle prépondérant lors des crises en Bolivie en 2008 ou entre le Venezuela et la Colombie l'été dernier ; autant de différends dans lesquels ni l'ONU ni l'OEA [Organisation des Etats américains] ne sont intervenues. A travers toutes ces alliances, le Brésil a démontré son engagement en faveur de la multilatéralité.

En 2002, justement, le Brésil était généralement considéré comme un relais de la puissance américaine en Amérique du Sud. Qu'en est-il aujourd'hui ?

Le président Cardoso cultivait des affinités idéologiques avec les Etats-Unis, en particulier avec le Parti démocrate, mais aussi avec le premier ministre britannique Tony Blair. Aujourd'hui, le Brésil se situe dans une perspective différente, son but étant de promouvoir in fine une gestion collective des affaires du monde, à tous les niveaux – économique, commercial, diplomatique. Cela explique que le pays soit capable de conclure des accords aussi bien avec l'Inde et la Chine d'un côté, qu'avec l'Allemagne, la France ou les Etats-Unis de l'autre, et ce sur des dossiers très différents.

Dans quels domaines la politique étrangère brésilienne de ces sept dernières années a-t-elle rencontré ses plus grands succès ? Y a-t-il eu également des échecs ?

Non, on ne peut pas à proprement parler d'échecs car même lorsque les initiatives prises par le Brésil n'ont pas abouti – je pense notamment à l'accord scellé avec la Turquie sur le dossier du nucléaire iranien à la mi-mai –, le pays a apporté la preuve qu'il faisait désormais partie du jeu international. Cela était impensable il y a encore dix ans. En ce qui concerne ses succès diplomatiques, on peut retenir celui de l'OMC en 2003, qui a permis son admission au sein du G20, aux côtés de l'Argentine et du Mexique. C'est une forme de reconnaissance. Bien sûr, ces avancées n'occultent pas certaines difficultés, notamment l'incapacité du Brésil à intégrer le cercle fermé des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU [Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie]. Cependant, son rôle au sein du système des Nations unies reste prépondérant. Depuis 2004, en effet, il dirige une opération de paix en Haïti, la Minustah, ce qui est une grande première pour un pays latino-américain. Il est d'ailleurs intéressant de constater, sur ce point particulier, que le Brésil a réussi à entraîner dans son sillage un certain nombre de pays d'Amérique latine : l'Uruguay, le Chili, l'Argentine, mais aussi l'Equateur et le Guatemala.


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Dilma Rousseff

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/10/04/dilma-rousseff-contrainte-a-un-deuxieme-tour-au-bresil_1419725_3222.html

Dilma Roussef, ancienne chef de gouvernement de Lula, a fait campagne sur le thème de la "continuité" avec une politique qui a permis à des millions de Brésiliens de sortir de la pauvreté et au pays de connaître un boom économique sans précédent.

Dilma Rousseff, soutenue par le président Luiz Inacio Lula da Silva, a gagné le premier tour de l'élection présidentielle de dimanche au Brésil mais est contrainte à un ballottage inattendu face au social-démocrate José Serra, indique le Tribunal supérieur électoral (TSE).

L'ancienne chef de gouvernement de Lula, 62 ans, a remporté le premier tour avec 46,9 % des voix, devant l'ex-gouverneur de Sao Paulo, José Serra, 68 ans, qui a recueilli 32,6 % des suffrages, selon les résultats officiels portant sur 99,8 % des votes transmis par le TSE. La candidate écologiste Marina Silva a créé la surprise en recueillant 19,35 % des voix, soit près de six points de plus que prédit par les sondages.

"Je fais face à ce second tour avec beaucoup de courage et d'énergie car j'aurai l'occasion de mieux détailler mes propositions et mes projets", a dit Dilma Rousseff dimanche soir au siège de son comité de campagne à Brasilia, que les sondages donnaient gagnante dès le premier tour.

"Nous sommes habitués aux défis. Traditionnellement, nous avons un bon résultat au second tour des élections", a ajouté Dilma Rousseff, une ex-guérillera qui a lutté contre la dictature militaire (1964-1985). Mme Rousseff, qui entend poursuivre la politique menée par Lula, mélange de pragmatisme économique et d'interventionnisme social, sera la grande favorite du second tour. Mais elle se voit privée du mandat fort que lui aurait donné une victoire dès dimanche, notamment pour mener à bien la réforme fiscale qu'elle a promise.

Devant ses partisans, elle a tenté de tirer un bilan positif du premier tour, affirmant que les semaines de campagne à venir lui permettraient de mieux détailler ses propositions. "Nous sommes des guerriers, nous sommes habitués aux défis", a-t-elle lancé, flanquée de son colistier et des cadres du Parti des travailleurs.

Devancée par JoséSerra dans les premiers mois de la campagne, elle a pris les devants et gardé une très large avance à la faveur du soutien sans faille de Lula, qui l'a lui-même désignée. Elle a ainsi bénéficié de l'immense popularité de celui qui préside le Brésil depuis huit ans, ainsi que d'une croissance économique forte dans ce pays, huitième puissance mondiale. Mais de récentes allégations de corruption visant une de ses anciennes collaboratrices, ainsi que les interrogations des chrétiens évangélistes sur ses positions sur l'avortement ou d'autres sujets sociétaux, ont mis un frein à sa campagne. Elles semblent avoir instillé un doute suffisant pour la priver du plébiscite annoncé.

Lula, qui quittera le pouvoir le 1er janvier 2011, avait dû lui aussi faire face à un deuxième tour en 2002 et en 2006 pour sa réélection. Dans la nuit, José Serra a lancé un appel à la mobilisation des électeurs : "J'en appelle aux partis, aux hommes politiques et aux Brésiliens de bonne volonté : nous allons construire un pays meilleur, parce que le Brésil pourrait être bien meilleur qu'il n'est", a-t-il dit. "En route pour la victoire à la présidence", a-t-il lancé à ses partisans réunis à Sao Paulo. "Nous avons défendu une idée victorieuse et le Brésil a entendu notre appel", a dit Marina Silva au siège du Parti vert à Sao Paulo.

Comme il l'a fait depuis le lancement de la campagne à la télévision, Lula devrait profiter des prochaines semaines pour défendre son bilan – notamment les vingt millions de personnes sorties de la pauvreté depuis 2003 – et inviter les électeurs à choisir la meilleure candidate à ses yeux, Dilma Rousseff. Quelque 136 millions de Brésiliens étaient appelés aux urnes pour élire non seulement le président mais aussi les gouverneurs et députés des 27 Etats fédérés, renouveler l'Assemblée nationale et les deux tiers du Sénat. Le second tour de l'élection présidentielle se tiendra le 31 octobre.


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Romario et Bebeto,
http://www.lemonde.fr/sport/article/2010/10/04/romario-et-bebeto-deux-anciennes-gloires-du-football-elus-deputes-au-bresil_1420178_3242.html#ens_id=1395239

Seize ans après avoir offert au Bésil son quatrième titre mondial, la paire magique de la Seleçao fait de nouveau parler d'elle, mais désormais sur la scène politique. Romario, encarté au Parti socialiste brésilien, et Bebeto, candidat sous les couleurs du Parti démocrate travailliste, ont été élus respectivement député fédéral et député à l'Assemblée régionale de l'État de Rio de Janeiro.

Mais leur popularité n'est peut-être plus ce qu'elle était en 1994, quand à eux deux ils avaient inscrit huit buts pour le Brésil lors du Mondial aux États-Unis. Ainsi Romario n'a-t-il été élu qu'avec 146 859 suffrages, soit 1,84 % des suffrages. Cela aura cependant suffi à l'ancien buteur de Barcelone, aujourd'hui âgé de 44 ans, pour faire son entrée à la chambre basse du Parlement brésilien, malgré son manque d'expérience politique. L'ancien footballeur a fait campagne avec des slogans comme "Je compte sur vous pour donner un nouveau but au Brésil", et a promis de mettre en place des programmes sportifs et politiques en faveur des handicapés, lui qui est le père d'une fille trisomique.

UN CLOWN BIEN ÉLU

Le système électoral brésilien, où le vote est obligatoire, incite les partis à enrôler des candidats qui pourront attirer un grand nombre de voix sur leur seul nom (Lire sur ce sujet l'article : "Tous les chemins mènent à Brasilia"). Ainsi le député le mieux élu du Brésil, ce week-end, a-t-il été Francisco Everardo Oliveira Silva... un clown très populaire qui a connu le succès sous le nom de Tiririca, et a récolté dimanche 1,3 million de voix.

Le Monde International

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