mercredi 7 mai 2014

Cette Cité Universitaire espagnole où les étudiants mâles n’ont pas le droit de faire leur lessive.


http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/cette-cite-u-espagnole-ou-les-etudiants-males-n-ont-pas-le-droit-de-faire-leur-lessive-5222/#xtor=AL-155

Interdiction, pour les garçons, d’approcher les machines à laver situées dans la résidence universitaire Duque de Ahumada de la Guardia Civil, en Espagne. Peine encourue en cas de désobéissance ? Trois mois d’exclusion.


Machistes, les Espagnols? Pas si l’on en croit la mobilisation des étudiants de la résidence universitaire Duque de Ahumada de la Guardia Civil, qui héberge enfants et petits-enfants des agents de la Guardia Civil, cette force de police à statut militaire.
Le code de conduite de cet établissement madrilène est très clair: interdiction pour les étudiants de sexe masculin de pénétrer dans la laverie de la résidence. Et pour ceux qui auraient l’audace d’enfreindre la règle, les sanctions se veulent dissuasives: ils risqueraient alors jusqu’à trois mois d’exclusion. A l’heure du partage des tâches ménagères, cette règle a de quoi surprendre!
Un règlement jugé sexiste par la majorité des étudiants, tant par les filles que par les garçons, qui se mobilisent donc pour l’abolir. En vigueur depuis plusieurs années, il stipule que l’accès à la laverie, située dans l’aile féminine de la résidence, est réservé aux étudiantes. Les hommes sont eux priés de passer leurs vêtements à leurs camarades de sexe féminin, qui peuvent, elles, s’acquitter de cette tâche pour eux.

Trois mois d’exclusion pour les étudiants qui se risqueraient à entrer dans la laverie

Dans cet établissement à la rigueur militaire, un étudiant se risquant à remettre en cause le règlement auprès de la direction est passible d’expulsion immédiate. L’association qui représente les officiers de la Guardia Civil (AUGC) est ainsi montée au créneau en lieu et place des étudiants. «Ce qui est demandé aux résidents est obsolète, injuste, sexiste et ridicule» a ainsi déclaré Francisco Cecilia, membre de l’organisme.
L’université avance une version des faits différente. «Il y a quelques années, suite à la demande d’étudiantes, nous leur avons réservé une salle où nous avons installé des machines à laver pour qu’elles puissent laver leurs sous-vêtements», a expliqué l’établissement auquotidien espagnol El Mundo. Les responsables ont par ailleurs rappelé que l’ensemble des étudiants avaient accès à une laverie située hors du campus, dont le coût était également inclus dans le loyer mensuel de la résidence.
D’autres règles jugées obsolètes sont également contestées. Les étudiants de sexe masculin n’ont ainsi pas le droit d’entrer dans les chambres des étudiantes, et il est très compliqué, selon l’ensemble des résidents, d’inviter des camarades au sein de l’établissement. «Comme s’il s’agissait d’une prison plutôt qu’une résidence», a déclaré l’un d’eux.
Selon l’AUGC, ces règles dépassées seraient le résultat d’un «mauvais management» de la part de la direction de la résidence. L’association a prévu de continuer son enquête, pour «savoir ce qu’il se passe».

lundi 5 mai 2014

« Vie de chien » à Sao Paulo

http://www.lemonde.fr/vous/portfolio/2014/04/14/vie-de-chien-a-sao-paulo_4401055_3238.html















Au Brésil, un des secteurs industriels florissant est celui des soins pour animaux domestiques. 
Selon l'association brésilienne des produits pour l'industrie des animaux de compagnie, ce secteur a augmenté de 7,3 % entre 2012 et 2013. Ce marché représente 0,31 % du produit intérieur brut du pays, une proportion plus importante que l'électroménager, les biens technologiques et les cosmétiques.
Dans certaines villes, comme ici à Sao Paulo, il existe même des spa pour chien. Utilisation d'un laser pour hydrater le poil des chiens

Manifestation à Brasilia

La police brésilienne disperse une manifestation de 15 000 paysans sans terre.

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/02/12/la-police-disperse-une-manifestation-de-paysans-a-brasilia_4365334_3222.html


La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, mercredi 12 février à Brasilia, pourdisperser une manifestation de plus de quinze mille paysans sans terre. Deux paysans et huit policiers ont été blessés, ont indiqué des porte-parole des manifestants et de la police.
La marche du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), qui entenddénoncer la « paralysie » de la réforme agraire, avait commencé dans le calme. Puis, elle a connu un moment de forte tension à son arrivée devant le palais présidentiel. Des heurts ont opposé des manifestants aux policiers, qui ont notamment tiré au gaz lacrymogène.
« Nous voulions nous montrer devant la présidence. Nous avons monté des tentes comme celles de notre campement. Quand la police nous a vus sortir du matériel de l'autocar, elle nous a attaqués avec les gaz lacrymogènes et le reste », a déclaré le porte-parole des paysans. D'après l'Agence France-presse, les manifestants ont tenté de forcer les barrières de protection en face de la présidence.
La présidente Dilma Rousseff ne se trouvait pas dans le palais au moment des incidents, qui ont rapidement été maîtrisés sur la place des Trois-Pouvoirs. Après les heurts, les manifestants se sont dirigés vers le Parlement.
A l'autre extrémité de la place, la Cour suprême a suspendu ses travaux pendant une heure face au grand nombre de manifestants. « Il n'y a pas eu tentative d'invasion de l'immeuble de la Cour suprême, mais face au grand nombre de manifestants, la sécurité a conseillé de suspendre » ses travaux, a dit un responsable de la plus haute instance judiciaire du pays.

Manifestation contre la hausse du prix des transports au Brésil


http://www.lemonde.fr/ameriques/video/2014/02/11/rio-de-janeiro-manifestation-contre-la-hausse-du-prix-des-transports_4364336_3222.html


Environ un millier de Brésiliens sont redescendus dans les rues de Rio de Janeiro lundi 10 février pour protester contre la hausse du tarif des transports en commun, qui passe de 2,75 reais le ticket à 3 reais. Les manifestants ont également rendu hommage au cameraman de télévision Santiago Andrade, blessé lors d'une manifestation similaire et déclaré par les médecins en état de mort cérébrale.
En 2013, la répression des premiers mouvements contre la hausse du prix des transports avait entraîné le début de la fronde sociale au Brésil. Après une accalmie au début de novembre, les manifestations ont repris à la fin de janvier, principalement à Sao Paulo et à Rio de Janeiro.
Le Monde.fr

l'économie du Brésil en trois graphiques


http://www.lemonde.fr/bresil/

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/03/26/bresil-l-inquietant-ralentissement-de-l-economie-en-trois-graphiques_4389936_4355770.html


Une économie en petite forme pour un pays qui accueillira le Mondial de football cet été. C'est ce que pourrait laisser penser la dégradation d'un cran (de BBB à BBB­-, c'est-à-dire à un cheveu de la catégorie « spéculative » désignant les investissements risqués) de la note du Brésil par Standard & Poor's (S&P).
Cette sanction de l'agence de notation est la conséquence de deux fautes du géant sud-américain : un dérapage budgétaire et une croissance faible qui réduit les marges de manœuvre du gouvernement face à d'éventuels chocs extérieurs.


Une croissance molle

Standard & Poor's prévoit une progression du produit intérieur brut (PIB) brésilien de seulement 1,8 % en 2014, et pense que le pays connaîtra une croissance faible pendant plusieurs années.


Croissance de l'économie brésilienne comparée trimestre par trimestre (T/T) et par rapport au même trimestre de l'année précédente (GA, glissement annuel)
« De nombreux indicateurs d'activité laissent envisager une croissance morose en ce début d'année. La production industrielle s'est contractée, tandis que les ventes de détail et l'indice de l'activité économique ont décéléré », jugent les analystes de Natixis dans une note récente.

Une inflation pénalisante

La banque centrale brésilienne a réagi mardi 25 mars en affirmant que le pays allait répondre de façon « robuste » aux défis internationaux. « Cette réponse allie austérité dans la conduite de la politique macroéconomique et flexibilité du change », affirme-t-elle.
Une hausse des taux directeurs (qui indiquent le coût du crédit dans le pays) est déjà anticipée par les marchés, décision qui permettra de lutter aussi contre l'inflation qui pénalise le pouvoir d'achat des Brésiliens : plus les banques prêtent, plus l'inflation augmente. A l'inverse, des taux plus élevés découragent l'emprunt et limitent l'inflation.
Certes, la hausse des prix s'est limitée à 5,6 % en janvier (par rapport à janvier 2013). Mais « l'affaiblissement du réal, la hausse des prix des logements et de l'énergie, un marché du travail tendu avec un taux de chômage à 4,8 % et laCoupe du monde de football devraient exacerber les tensions inflationnistes », ajoutent les analystes de Natixis.


Evolution de l'inflation brésilienne (Indice nacional de preços ao consumidor amplo, IPCA)

« La hausse des taux devrait en outre peser sur la demande intérieure », précisent-ils. Ce qui, en retour, affaiblira le rebond de la croissance, car elle limitera les dépenses et les investissements (en augmentant le « coût » de l'argent). Or, le Brésil et ses 200 millions d'habitants, dont une importante classe moyenne, a basé une partie de sa croissance sur la consommation interne.


Un budget taclé

Le gouvernement a annoncé en février un programme d'économies volontariste, représentant environ 19 milliards d'euros, économies concentrées notamment sur les dépenses discrétionnaires du Congrès, croient savoir les analystes de Natixis.
« Si cette mesure va dans la bonne direction, elle démontre que le gouvernement agit sous la pression des agences de notation, plus qu'elle ne marque une véritable inflexion en matière de politique économique », avancent-ils.
Le gouvernement peut ainsi annoncer un objectif d'excédent primaire (c'est-à-dire plus de recettes que de dépenses) de 1,6 % du PIB en 2014, un objectif « optimiste au regard de l'hypothèse de croissance sur laquelle il repose (2,6 %) », pointent les économistes.


Evolution du solde primaire (situation budgétaire hors intérêts de la dette) et du solde budgétaire nominal (en intégrant les intérêts de la dette)

Brésil, le pays où la vie est plus chère au monde.







Forte affluence en ce début de week-end. Une semaine après l'ouverture en grande pompe, le 15 février, du premier Apple Store d'Amérique latine dans ce centre commercial ultrachic de Barra da Tijuca, à l'ouest de Rio de Janeiro, la horde d'employés en tee-shirts bleus s'affaire, toujours prompte à répondre à une poussée de fièvre acheteuse. Les produits s'étalent et les prix défilent sur les écrans tactiles. Placé bien en rang face à l'entrée, l'objet phare du moment, l'iPhone 5S, s'affiche dans sa version 16 Go à 2 799 reais, l'équivalent de 868 euros. Une sacrée somme qui place ce modèle en tête de la liste des prix proposés à travers le monde sur le site d'Apple.
Par rapport aux 472 euros pratiqués aux Etats-Unis et aux 634 euros en Chinepour le même produit, le téléphone brésilien joue dans une catégorie à part, bien au-dessus du lot. « Nous aussi, on se perd en conjectures, admet José, jeune vendeur de la boutique Apple. On invoque les taxes, le dollar fort, les problèmes de logistique ou de transport. Mais le prix est là et visiblement l'objet trouve sesclients, et même plutôt nombreux. »
EN TÊTE DES ENQUÊTES DE PRIX À LA CONSOMMATION
De fait, le Brésil n'est pas à une contradiction près. Le pays est un des dix plus grands marchés de smartphones au monde avec près de 50 millions d'usagers recensés fin 2013, malgré les tarifs de communication eux aussi parmi les plus chers de la planète. Selon l'Union internationale des télécommunications (UIT), les prix peuvent y atteindre 0,54 euro la minute. Dans un autre registre, la console Xbox (Microsoft) au Brésil est elle aussi la plus coûteuse au monde.
Les voitures et les appareils ménagers coûtent au moins 50 % de plus que dans la plupart des pays. Pour des biens courants comme les rasoirs ou les jouets d'enfants, la différence est parfois bien plus grande. D'après le site de voyageTripAdvisor, vingt-quatre heures à Sao Paulo ou à Rio de Janeiro coûtent davantage qu'une nuit à Londres ou à Zurich (Suisse) – sans même évoquer la période de la Coupe du monde (12 juin-13 juillet). Le pays arrive en tête de pratiquement toutes les enquêtes de prix à la consommation. Même l'indice « Big Mac » de l'hebdomadaire The Economist place, dans sa dernière livraison de janvier, le sandwich brésilien en haut de son échelle de prix, précédé uniquement par les norvégiens et suisses. Il occupait la cinquième place en 2013.
La liste est longue. Elle est d'autant plus surprenante quand on compare ces données au salaire moyen d'un brésilien, proche de 2 000 reais par mois, selon le site Trading Economics. Le quart d'un revenu européen ou nord-américain. Cela signifie que le prix du sandwich de McDonald's est 70 % plus cher que ce qu'il devrait coûter. L'iPhone n'est pas en reste. Il a vu huit usines du géant taïwanais de la sous-traitance électronique Foxconn s'installer ces dernières années, principalement autour de Sao Paulo. Un mouvement qui avait suscité l'espoir à Brasilia de voir, à terme, une baisse importante des produits Apple. A tort. Le prix de vente dans les magasins autorisés a même connu une augmentation de 17 % depuis septembre 2013, trois fois l'inflation annuelle…

MANQUE DE RÉFORMES STRUCTURELLES
Les raisons liées à cette envolée des prix sont légion. Pendant des années, la surévaluation de la monnaie a été pointée pour avoir fragilisé l'industrie et les producteurs locaux. Lorsque Lula arrive au pouvoir en 2003, le dollar s'échangeait à 3,5 reais. Après être tombé à 1,5 real, il est à 2,35 reais aujourd'hui. Mais de l'avis de nombreux experts, les problèmes de compétitivité du Brésil dépassent et de loin le cadre du taux de change.
Le pays renvoie invariablement l'image d'un géant qui n'en finit pas de pâtir d'un manque de réformes structurelles. Avec cette particularité de conjuguer un lourd déficit en infrastructures à un système fiscal d'une pesanteur abyssale. Avec 58 % d'impôts sur les salaires, le pays arrive largement en tête de l'échelle fiscale des plus grands pays de la planète. Et avec 36 % du PIB, le poids des taxes est de loin le plus important en comparaison aux autres pays émergents – ou émergés, selon la définition.
Au-delà du coût de la vie exorbitant, le pays souffre d'un handicap moins visible baptisé « coût Brésil » : complexité tatillonne des démarches administratives, lenteur des systèmes de distribution et des transportsservices publics inadaptés, corruption endémique… Une entreprise de taille moyenne consacre annuellement 2 600 heures pour être en règle avec le fisc. C'est dix fois plus, en moyenne, qu'ailleurs.

 VAGUES D'HYPERINFLATION
La répartition des richesses est également montrée du doigt. Malgré unepopulation encore jeune, le système des retraites ressemble à celui appliqué dans certains pays européens, où la proportion des personnes âgées est deux à trois fois plus importante. Radical, Vladimir Safatle, professeur à l'université de Sao Paulo, estime que « le trophée de pays le plus cher du monde devrait être attribué à ce marché oligopolistique et aux inégalités du pays ».
Ajoutons encore que les vagues d'hyperinflation qu'a connues le Brésil à plusieurs reprises ont marqué les consciences collectives. L'envolée de certains prix n'inquiète pas outre mesure le consommateur, du moins tant que sa carte de crédit autorise un paiement en plusieurs fois, sans frais. Le coût de l'iPhone est donc à ce titre révélateur.
En 2010, Steve Jobs avait refusé d'installer un magasin à Rio, rapporte la presse locale. L'ancien patron d'Apple avait alors expliqué son choix en prétextant unepolitique fiscale « excessive » du gouvernement. Aujourd'hui, l'Apple Store est grand ouvert. Les taxes n'ont pas changé, les prix beaucoup.